21 février 2009

Dimanche 8 février

Luang Prabang

 

Cascades de Tat Kuang Si, un site dorénavant pas mal prisé par les touristiques, donc rien à voir avec les images d’Epinal de la cascade sauvage découverte au tournant d’un chemin escarpé dans la jungle. Un bel endroit malgré tout avec petites piscines naturelles en escaliers.

 

On retourne au bar de la veille, le bar ambiance Koh Lanta avec ses feux de camps au centre du jardin. Là, on rencontre un français, un tchèque, un américains et des anglais avec qui on partage un vin rouge lao, plutôt fruité.

 

 

Lundi 9 février

Luang Prabang – Vang Vieng

On quitte Luang Prabang pour Vang Vieng, au sud, par la route cette fois, sinueuse à en donner mal au cœur à Hélène durant trois jours.

 

Vang Vieng est réputé pour être le lieu d’accueil des touristes australiens et américains qui viennent pour boire, fumer, faire la fête et du tubbong et traîner dans les bars qui diffusent des séries TV à longueur de journée.

Mais Vang Vieng est aussi une ville située au cœur d’une région karstique, avec des pains de sucre à perte de vue. La rivière de la Nam Song traverse la ville. Tous les éléments sont réunis pour offrir des couchers de soleil romantiques à souhait et attirer les férus de nature.

Le soir, sous le pont principal, les femmes font leur toilette au bord de la rivière (photographiées, sans broncher, par quelques blancs indiscrets) tandis que les hommes, à quelques mètres de là, font la leur et la lessive (nous n’avons pas manqué de les féliciter).

 

Le soir, après avoir entendu maintes et maintes critiques que l’on approuvait sur ces restaurants dénaturalisés, remplis d’étrangers avachis dans leur canapé à regarder la tv, on finit par craquer : on se mêle à ces touristes insouciants et… on se fait une putain de bonne soirée devant la quatrième saison de Friends en mangeant des hamburgers frites…

 

Mardi 10 février

Vang Vieng

Nous prenons des vélos tout terrain et nous rendons vers une des nombreuses grottes de la région, celle de Tham Phu Kham. Immense, avec un bouddha thaï couché en bronze à l’intérieur. On peut aussi emprunter des galeries plus profondes pour s’enfoncer dans la montagne. Munie d’une lampe torche professionnelle diffusée par un téléphone cellulaire, on s’aventure dans les profondeurs de la montagne avec deux coéquipiers suisses.

 

On s’offre ensuite une baignade dans un lac turquoise à l’entrée de la grotte et une petite bronzette au soleil – notre premier vrai bain d’eau et de soleil depuis notre arrivée !

 

Le soir, on rencontre un français, Laurent, qui voyage depuis le Cambodge où il vit. Il est volontaire international dans une structure d’accueil pour enfants sourds et muets à Phon Pen. Comme on va s’y rendre, on sympathise et on s’entend pour s’y retrouver quand nous y serons.

On fait deux soirées en une : une soirée fête de village Lao et une soirée phalang (les blancs en lao).

A la première fête, sur la place du marché, des laos nous invitent à leur table et nous font boire cul sec des verres de bières avec glaçons et du lao-lao, le tout dans une ambiance joviale. L’animateur de la soirée est au micro et alterne blagues et sessions chansons live. On se fait inviter à danser. Les mouvements sont très simples, il suffit juste de bouger les mains en traînant des pieds les uns à côtés des autres, les femmes dans une rangée, les hommes en face. Pas d’attouchements, pas de déhanchés… ça tranche avec la deuxième soirée : sur une île où les clubs se suivent, les musiques se font échos et les filles en mini-shorts ou mini-jupes se trémoussent, seau d’alcools dans les mains…

 

Mercredi 11 février - Jeudi 12 février

Vang Vieng

Ballade à pied dans les environs de Vang Vieng que l’on écourte à cause de la chaleur. On préfère se prélasser au bord de la rivière

On quitte Vang Vieng le lendemain par le bus local qu’on expérimente finalement pour la première fois. Les sièges sont assez petits, mais on s’arrange tous pour tenir à trois dessus ou, une fois le bus bondé, sur les sacs qu’on a empilés sur le milieu de l’allée.

La route de quatre heures est agréable, on prend vraiment le pli des transports routiers et les distances ne représentent rien de pénible.

 

On arrive en fin de journée à Vientiane et direction le centre culturel français où Amélie, une connaissance d’Hélène, nous donne rendez-vous. Elle vit au Laos avec son mari Maxime. Elle est professeur de français au centre et lui travaille pour le ministère des affaires étrangères dans le département des coopérations. Ils auront la gentillesse de nous accueillir durant notre séjour dans la capitale. Amélie nous conduit dans sa super Jeep rouge chez eux. Nous allons avoir droit à un confort suprême dans une maison toute charmante.

 

On va dans un restaurant, en bordure du fleuve du Mékong que nous retrouvons à nouveau.

On goûte au poisson du fleuve grillé, au laap de poulet (viande hachée marinée dans différentes herbes), aux légumes sautés et au bœuf séché.

 

Vendredi 13 février

Vientiane

Les températures sont de plus en plus élevées, il fait moite et on se sent crasseux plus rapidement. Nous qui avons vécu plutôt dans la fraîcheur et même dans le froid vietnamien, on s’accommode avec plus de temps. Du coup, on cherche les endroits frais.

Direction le centre culturel, climatisé, pour une session mise à jour de l’actualité (tous les magazines et journaux français y sont consultables). Puis, après un bon déjeuner concocté par Song, la cuisinière de Maxime et Amélie, on se fait une petite piscine en hôtel. On circule facilement en ville grâce à notre scooter gracieusement prêté par nos hôtes.

On retourne ensuite au centre ville pour une petite balade et découverte de la ville. Vientiane n’est pas aussi charmante que Luang Prabang. Moins de caractère et plus urbaine, il faut se glisser dans les petites rues pour ressentir plus de plaisir à flâner.

 

Petite soirée à la maison, pour un bon repas français : salade, charcuterie, fromages français, baguette – puis quelques épisodes de Dexter… on n’aura jamais autant regardé de séries TV qu’en cette semaine !

 

Samedi 14 février

Vientiane

 

On part à la visite de deux temples, le Pha That Lang, monument national dit le plus important du Laos, et le Vat Si Saket, le plus ancien temple de Vientiane. Ce dernier a l’originalité d’avoir des niches creusées dans les murs intérieurs du temple et dans ceux cloîtrant le temple. Chaque niche conserve un petit bouddha. A force d’avoir vu des temples (Vat en lao), surtout à Luang Prabang, nous commençons à visiter les lieux avec un œil moins impressionné. On cherche donc les détails qui tuent.

 

Pour déjeuner, on part avec Amélie et Maxime à 30 km au sud de la capitale pour manger dans un restaurant en bord de fleuve. Poisson, laap (au bœuf pour changer) et légumes sautés sont au menu…

 

Sur le retour, on fait un détour par un village où habite une petite fille qu’un ami de Maxime parraine. On prend des verres avec eux, on confectionne des bijoux avec les moyens du bord pour la petite qui vient d’avoir sept ans. Maxime les félicite pour leur nouvelle maison qu’ils ont fini de construire. Belle structure de l’extérieur, parfois peinturé, les maisons de village ont plus une apparence de « pas fini » à l’intérieur avec le ciment apparent et les pièces décorées au plus simple.

 

On file ensuite dans un bar qui surplombe le fleuve pour observer la toute fin du coucher de soleil. Le fleuve est à un niveau super bas, en cette fin de saison sèche, certains se baladent sur les parties désertes d’eau.

La soirée se prolonge dans le bar : billard, retrouvailles avec des londoniens rencontrés à Luang Prabang et bières coulant à flots.

 

Dimanche 15 février

Vientiane

Nouvelle journée typiquement lao à ne rien faire ou presque.

Grasse matinée avec battage de records : levée à 10h30 du matin !

 

On se bouge pour le marché du matin mais rien ne nous attire comparativement aux objets que l’on pouvait trouver à Luang Prabang.

Vientiane est, pour résumer, une ville sympathique car à échelle humaine pour une capitale et peu agitée, mais elle perd pas mal de valeur quand on compare ses attractions à celles de ses villes voisines. Nous aurons bien eu de la chance de passer notre séjour chez Amélie et Maxime pour profiter de la douce vie d’expats.

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