14 janvier 2009

Mardi 13 janvier

Sur la route de Nha Trang

 

Nos journées sont tellement chargées qu’arrivées le soir, nous ne trouvons pas le courage de relater nos aventures une fois posées à l’hôtel, mais seulement dans le bus, sur la route pour une nouvelle destination.

 

Nous avons donc passé trois jours dans les montagnes, au nord ouest de Ho Chi Minh, dans la province du Lam Dong. Des journées douces et des nuits froides et venteuses.

On a découvert des paysages fidèles à ce que l’on espérait découvrir du pays : des montagnes qui se suivent à perte de vue dans la brume, des escaliers de jardins dans les vallées, une végétation luxuriante… on s’en est pris plein les yeux en si peu de jours !

 

La ville de Dalat où nous logions était bien agréable. Encore une ville agitée, comme la plupart de celles du sud du pays. Un américain nous disait qu’il était difficile de trouver de petits villages tranquilles comme on peut en trouver en France. On a eu confirmation en débarquant à Dalat mais nous avons pris les grands moyens pour aller chercher les petits villages retirés…

Dalat fait un peu villégiature avec son grand lac au centre de la ville et des balades que ce point d’eau offre. Un mélange des genres aussi, entre l’agitation des rues (avec une circulation de scooters toujours très abondante et bruyante), l’effervescence du marché, l’authenticité des petits restaurants en bord de rue, la tradition avec ses pagodes perchées au-dessus de la ville…

 

Samedi était consacré à la visite de Dalat, et plus particulièrement de la maison de la broderie. On a eu droit à une visite guidée particulière par une brodeuse qui nous a expliqué le « state of mind » (expression préférée d’Hélène) de la maison et des brodeuses. L’endroit était fait pour inspirer la détente et la spiritualité, et c’est dans cette philosophie que chacun travaille. La création des brodeuses était impressionnant à voir, tant dans la minutie de la technique que dans la signification qui est donnée à chaque geste fait. Chaque représentation est un symbole et implique un mouvement de broderie et une émotion particulière. Le lotus par exemple représente la vie au vietnam et sera brodé avec une expression de joie (j’invente un  peu la forme parce qu’on était pas toujours attentive, mais le fond est juste…). Dans cet endroit, la place est donnée au plaisir de la création et du travail. Largement de quoi s’en inspirer chez nous…

 

Dimanche. On ose passer le cap et on loue un scooter pour affronter la jungle routière. Une fois sorties de la ville, on apprécie la sérénité de la campagne. On passe par un village modeste, Lat. Les gens sont sympathiques, souriants, les vieux nous font des ok avec leur pouce, un autre nous aborde en nous racontant qu’il a fait la guerre aux côtés des français, des enfants nous disent « hello » - on se sent donc plutôt bien acceptées.

Bon, on n’est pas les seuls touristes non plus (on croisera trois blancs dans le village), le Vietnam l’est de plus en plus mais cela reste encore très authentique.

On se rend ensuite au mont Lang Biang. Selon le guide du routard, il s’agissait de la montagne la plus élevée de la région  (la partie vraie) atteignable par une route goudronnée (les doigts dans le nez) en véhicule motorisée (partie un peu moins vraie, enfin, oui, en taxi, mais on n’est pas des mauviettes !). La petite ballade dominicale s’est donc transformée en défis sportifs : 4 heures de montée à pic dans des chemins escarpés, glissants, à s’accrocher aux pierres et branches en bordure. On atteint le sommet finalement, la tête dans les nuages (ce n’est pas une métaphore). On a eu la récompense de nos efforts avec un petit dégagement, nous offrant une vue semi-panoramique de la place. Magnifique. Hélène savourera le paysage avec une petite cigarette vivifiante.

Comme on n’avait pas prévu le ravitaillement nécessaire, on s’est rué au retour vers notre petit restaurant fétiche près du marché pour déguster les nouilles frits, des légumes au curry, du poulet, des nems, le tout arrosé de lait de coco.

 

Lundi, on a pris goût au scooter et on se rend cette fois vers Tac Voi (les chutes des éléphants). On a un peu tourné dans la région avant de trouver notre chemin, il ne semble pas exister de cartes de la région, et on a pu tester les connaissances géographiques des vietnamiens. Ces derniers ne connaissent pas toujours leur coin, encore moins les lieux de loisirs, leurs priorités sont ailleurs. Sur la route, on cherchait une usine à soie, et on a finalement été dirigées dans un village fantôme, devant un bâtiment défraîchi et des mamies sans dents qui nous poursuivaient pour nous vendre des objets.

Après tours et détours, nous avons finalement trouvé notre chemin et avons sillonné la montagne sur 20 km. Vues sur les collines, cultures, petits villages. Stop par un temple (on croise notre premier moine). Stop chez une gentille vietnamienne à la cabane décorée kitchement pour savourer sa soupe aux vermicelles.

Les chutes Tac Voi tant désirées sont impressionnantes, toute la nature autour est chargée grâce à l’humidité des lieux.

On passe aussi par notre fameuse usine à soie, la vraie, pour découvrir les techniques authentiques de création de la soie.

 

Mardi. On quitte les montagnes pour la côte, pour des journées plus farniente…

On fera 6 heures de bus pour faire 210 km. Chapeau bas au conducteur de bus qui croise un autre camion sur une route semi-goudronnée à une voie, portable à l’oreille…

Sur l’arrivée, on longe la mer de Chine, avec une seule envie : plonger dans cette eau bleue au loin, brune au bord ;-) 

3 commentaires:

  1. Salut les filles, sympa de vous avoir rencontré.

    La bise de Saigon d'où on a finalement pu voir votre site, comme ça on va pouvoir vous suivre à la trace :)

    A la revoyure

    aziz & Isaac

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  2. "on en veut en-core! on en veut en-core!!"

    FLASH INFO:
    on m'annonce une manifestation place de la comédie à Montpellier pour avoir des infos sur un voyage que ferait une certaine hélène et une présumée delphine.
    Selon l'organisatrice (qui n'a pas voulu dévoilé son identité) et les forces de l'ordre, cette manifestation comportrait une seule personne (pour une fois qu'on est d'accord sur le nombre de manifestant...)

    bien à vous deux...

    clairon-petit-patapon

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  3. Clairon ! on peut mobiliser plus de foule ! le france s'interroge ! on a soif de vos récits les filles !
    bonne route !!!

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