21 janvier 2009

texte-19 janvier

Lundi 19 janvier

sur la route de Hanoi

 nouvelles histoires écrites d’un bus – couchette cette fois.

Plusieurs villes découvertes depuis les derniers écrits. Il va falloir faire appel à la mémoire, nous sélectionnerons les meilleurs moments…

 

Arrivées à Nha Trang, nous nous dirigeons direct vers la plage. Celle-ci est longue, il y a des cocotiers qu’il ne faut pas trop approcher pour éviter les fractures crâniennes…. En fait, nous sommes surprises par un temps plutôt venteux qui appelle peu à la farniente sur le sable. Les vagues sont intenses, elles auraient fait le bonheur des surfeurs mais on ne se serait pas risqué de s’y baigner. On optera alors pour deux journées de ballades à vélo.

 

On visitera les tours Cham de Po Nagar. Les vestiges d’une civilisation  peu répandue au Vietnam. Celle ci a migré au Cambodge. On retrouve de ce fait dans l’architecture de ce lieu de culte quelques similiarités avec Angkor (que l’on imagine pour le moment en photo…).

On se baladera en ville, traversée de ponts avec vue sur des maisons suspendues, bateaux, petites îles.

Mise à part ces petites perles, cette ville nous est finalement apparue sans intérêt particulier. Elle est envahie par des investisseurs immobiliers (principalement russes) qui ont commencé des chantiers sans les terminer. Pour beaucoup d’hôtels et de restaurants, ils paraissent complètement inoccupés. Seuls les scooters des employés occupent les parkings. Il y a eu une véritable frénésie dans l’industrie du tourisme, mais au détriment du lieu en tant que tel. La construction s’est faite tellement rapidement que le nombre d’hôtels semble bien avoir surpassé celui des touristes, la crise économiques n’a pas arrangé la situation et tout est aujourd’hui laissé en plan. On se demande bien comment sera la ville dans cinq ans.

 

Le jour suivant, nous allons visiter une pagode avec un superbe bouddha couché, long de 10 mètres. Nous rencontrons sur le chemin deux voyageurs francophones avec qui nous partagerons nos anecdotes et tuyaux de voyages le reste de la journée, par une tournée de bars et restaurants. On goûte au passage à une boisson spéciale avec du lait, de la gelée, des fruits et des trucs bizarres qui flottent.

 

On est surpris par l’attitude des habitants, moins chalereuse que dans le sud. On est plus souvent sollicité à chaque coin de rue pour une course à moto, l’achat de lunettes ou de cartes postales. On nous apprendra que, plus nous nous dirigerons vers le nord, plus les vietnamiens auront un rapport plus commercial et intéressé avec les touristes – on s’y fera donc à ces nouveaux rapports de force où l’on ignore les questions dans la rue « where do you from ? » qui sous entend « t’as combien à lâcher ? », et l’on se fait plus dure en négociation.

 

Hoian

Nous sommes heureuses de quitter Nha Trang, de nuit, pour la ville de Hoian, ville située à quelques 500 km de Nha Trang, sur la côte de la mer de Chine.

Quand nous arrivons aux petites heures du matin, nous sommes subjuguées par la beauté de la ville endormie : des petites maisons d’époques bien conservées, des ruelles pavées, une rivière qui traverse le tout avec des petits ponts de bois. On est dans un endroit intemporel. Quand la ville se réveille, c’est un autre Hoi An qui se montre. Des touristes partout, et une ville qui ne fonctionne qu’autour d’eux. On s’en plaint un peu mais on se laisse aller par les attraits typiques de la cité : les boutiques de vêtement avec les couturières qui confectionnent les vêtements selon le modèle désiré et les lampions faits mains qui illuminent magiquement la ville une fois la nuit tombée. On prend plaisir à flâner dans les rues de Hoi An qui révèle ses différents charmes selon le temps de la journée.

Visite de My Son, un autre vestige Cham. Ballade en bateau. Le temps est brumeux. Pas de commentaires particuliers…

 

La route entre Nha Trang et Hué

Il nous fallait quatre heure de bus pour rejoindre Hué.

Les conducteurs de bus ont toujours une sale habitude de se stopper au petit restaurant en bord de route le plus dégueu de la région. Et pour une fois, ce fut un réel bonheur. En prenant un petit chemin, on est tombé sur un coin de paradis : une rivière en premier plan, avec de petites barques de pêcheurs, des montagnes en second – l’ensemble  dans une atmosphère où tout semblait suspendu. On a savouré quelques minutes ce coin incongru pour retourner finalement au restau dégueu et à la route bruyante. Deux univers séparés par un petit chemin boueux…

 

Hué

Notre coup de foudre de la semaine.

On hésitait à y faire une halte pourtant, mais c’est sans regret. Il aurait été tout de même dommage de passer à côté de cette ville classée patrimoine historique de l’UNESCO.

De plus, le temps est avec nous. Première vraie journée ensoleillée sans nuage. Cela faisait quelques jours que nous oscillions entre crachins et nuages, on savoure donc la chaleur pourtant rare dans ce coin, réputé pour être pluvieux…

 

Hué est une ancienne ville impériale où la dynastie des Nguyen a entrepris de grands travaux fin 18e début 19e. Palais, jardins, pagodes sont travaillés avec extrêmes finesses. La citadelle a malheureusement été touchée lors de la guerre en 1968 mais on peut encore admirer la beauté des lieux et imaginer la quiétude de la vie à l’époque dans ces palais. On a été particulièrement charmée par le palais où se retirait l’impératrice. Une bâtisse en bois ouverte sur un étang avec nénuphars. On y resterait à méditer si le temps ne nous était pas compté pour voir la suite.

A la sortie de la citadelle, on tombe nez à trompe avec deux éléphants. A l’époque, c’était leur moyen de locomotion habituel, là, on ne sait pas quel en est l’usage (une petite démonstration peut être) .

 

On continue la découverte en roulant à l’extérieur de la ville, longeant la rivière des parfums (en scooter car on aime ça maintenant). On part à la visite des tombeaux. Plusieurs sont disséminés dans la nature - on se contentera du plus imposant, le tombeau de l’empereur Tu Duc. En fait, les lieux ne sont pas seulement consacrés au tombeau, c’est aussi des résidences (leurs vestiges plutôt), plans d’eau, jardins, théâtre – suffisamment d’espaces pour accueillir l’empereur et ses 100 concubines à l’époque.

 

Petite ballade dans un parc au cœur de la ville. Séance photo avec des enfants qui prennent goût à poser.

Bière quotidienne (c’est notre pêché mignon de la journée) avant de vivre les aventures du voyage de 14h en bus : un voyage assez épique. Fort heureusement, on s’était mises à l’avant (sur les conseils du guide du routard, telles de bonnes écolières, car àl’arrère, ça bouge), et on avait nos bouches oreilles. On a donc peu subi les désagréments mais des compatriotes français nous ont raconté les aventures de la nuit et il semble en fait que nous ayons transporté des animaux enfermés dans des sacs, notre chauffeur faisait des trafics et stoppait tous les 50 km et en plus il mettait de la musique dance vietnamienne à fond (ça on l’a subit, même avec les bouchons !).

Le bus a finalement lâché tous les occidentaux du bus en périphérie de Hanoi. Mais on aura réussi à rejoindre bon port sans dommages…

 

 

4 commentaires:

  1. Si un jour je vais au viet nam ("un jooouuurrr mon prince viendraaa..") je sais par quels petits coins de paradis je devrais passer!
    et les bières, avec modération mademoiselles!!

    grosses bises à ma soeurette préférée et à son aventurière de copine

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  2. Je profite du passage de Guillaume à Poissy pour... tester la façon de vous envoyer un commentaire, vu que ceux que j'ai cherché à vous envoyer jusqu'ici... se sont perdus !

    La tata Betbeder

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  3. C'est un des francophones de Nha trang, comment vont les super voyageuses. Tout va bien j'en suis sur.
    Moi je suis en Chine, Guangzhou, très différent et personne ne parle anglais ici, c'est mort de rire.
    Bises les filles

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  4. Hello girls
    Vous en etes où ?
    Un passage par Sapa ? j'ai mes sources ...
    Bises et bon voyage

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